GSC, 18 octobre 2025 – Le marché de l’or vient d’atteindre un seuil historique. Neuf semaines consécutives de progression, un phénomène rarissime observé à peine cinq fois depuis les années 1970. Le franchissement de la dixième semaine positive n’a jamais eu lieu. L’Europe entre donc dans une zone inexplorée, où chaque mouvement du métal jaune cristallise à la fois la prudence et la fascination des marchés.
Un seuil historique pour le marché de l’or
À 115 000 euros le kilo, l’or évolue aujourd’hui dans une zone de résistance haute, nourrie par une succession de facteurs structurels : la défiance envers les devises, l’augmentation vertigineuse de la dette mondiale, la fragilité des banques et l’appétit record des banques centrales pour l’or physique. En 2024, ces dernières ont acquis plus de mille tonnes de métal, un niveau inédit depuis la fin de l’étalon-or. Cette demande institutionnelle agit désormais comme un plancher de stabilité qui soutient durablement le marché européen.
Un basculement de fond : l’or redevient une devise de confiance
Ce cycle n’a rien d’un emballement passager. Il traduit un basculement de fond : l’or cesse d’être un simple actif de couverture pour redevenir une devise de confiance. La réduction progressive des taux réels dans les principales économies, la perspective d’assouplissements monétaires successifs et la perte d’attractivité du dollar américain renforcent cette transformation silencieuse. Dans un contexte de volatilité géopolitique et de doutes monétaires, l’or redevient l’unique actif universel, indépendant de toute signature souveraine.
Les chiffres et projections de GSC
Les chiffres confirment cette mutation. En euros, le métal affiche une progression annuelle de plus de cinquante-cinq pour cent. Les projections de Gold & Silver Company situent l’objectif de base à cent cinquante mille euros le kilo d’ici 2026, équivalent à environ cinq mille dollars l’once. Dans un scénario extrême marqué par une crise monétaire ou bancaire majeure, la valorisation pourrait approcher deux cent quatre-vingt-dix mille euros le kilo, soit dix mille dollars l’once. Ces anticipations rejoignent celles des grandes institutions internationales. HSBC prévoit en moyenne trois mille neuf cent cinquante dollars l’once pour 2026. Bank of America cible les cinq mille dollars dès la première moitié de l’année prochaine. Le directeur général de JPMorgan, Jamie Dimon, a même évoqué un potentiel technique proche de dix mille dollars l’once dans l’environnement actuel.
Les recommandations des analystes de GSC
Pour les investisseurs européens, cette configuration ouvre une fenêtre rare. Les analystes de GSC insistent sur l’importance d’une lecture stratégique des replis : les corrections techniques de cinq à dix pour cent représentent des points d’entrée privilégiés, non des signaux de retrait. L’horizon de placement pertinent se situe entre trois et cinq ans. Dans ce cadre, la constitution progressive de positions physiques demeure la stratégie la plus rationnelle. L’or redevient le centre de gravité d’un patrimoine équilibré, au moment où les marchés obligataires et les devises montrent leurs limites.
Perspectives à court, moyen et long terme
À court terme
Les perspectives établies par GSC pour la période à venir confirment la tendance : une consolidation temporaire pourrait intervenir à court terme, avant une reprise graduelle vers de nouveaux sommets en 2026.
À moyen terme
À moyen terme, l’affaiblissement prévisible des politiques monétaires et la montée des tensions de crédit devraient prolonger le cycle haussier.
À long terme
À long terme, la migration partielle des actifs institutionnels vers l’or physique, notamment en Europe du Nord, paraît inévitable.
L’or, pilier monétaire dans un monde instable
Dans un environnement où la dette mondiale atteint des records et où la croissance ralentit, l’or reste le seul actif monétaire véritablement liquide, universel et durable. Sa force tient précisément à ce qu’il ne dépend d’aucun engagement étatique, d’aucun risque de contrepartie. En 2025, l’or n’est plus un refuge, il est redevenu un pilier.
Conclusion de la direction de GSC
« Les investisseurs européens ont aujourd’hui la possibilité d’assister à un tournant historique : l’or pourrait redevenir l’unité de mesure universelle de la confiance. Le franchissement de la dixième semaine de hausse serait plus qu’un symbole : ce serait l’acte de naissance d’un nouveau cycle monétaire », conclut la direction de Gold & Silver Company.
Informations et contact
Gold & Silver Company Europe – Division Analyse Marchés
Contact presse : info@goldandsilvercompany.com
www.goldandsilvercompany.com
Vocabulaire
- Once (oz) : unité internationale de mesure pour les métaux précieux, équivalente à environ 31,1035 grammes.
- Kilo (kg) : unité métrique équivalant à 1 000 grammes, utilisée en Europe pour exprimer le prix de l’or.
- Actif de couverture : placement destiné à protéger un portefeuille contre les pertes liées à la baisse d’autres actifs (actions, devises, obligations).
- Taux réels : taux d’intérêt corrigés de l’inflation ; lorsqu’ils baissent ou deviennent négatifs, l’or devient plus attractif.
- Assouplissement monétaire : politique des banques centrales visant à relancer l’économie en abaissant les taux ou en injectant de la liquidité.
- Devises : monnaies étrangères (dollar, yen, livre sterling, etc.) utilisées dans les échanges internationaux.
- Valeur refuge : actif perçu comme stable en période d’incertitude ou de crise économique.
- Consolidation : phase temporaire où un marché marque une pause après une hausse importante, sans remettre en cause la tendance générale.
- Correction technique : légère baisse des prix (souvent entre –5 % et –10 %) après une période de forte hausse, généralement suivie d’une reprise.
- Tensions de crédit : situation où il devient plus difficile pour les entreprises ou les États d’emprunter à des conditions favorables.
- Risque de contrepartie : risque qu’une institution financière ne puisse honorer ses engagements (ex. faillite d’une banque).
- Plancher de stabilité : niveau de prix minimal durable soutenu par une demande forte, en particulier celle des banques centrales.